Extraction : Chapitre 9 : La vie, c'est le message d'un cœur qui parle...
C'est dans cette ambiance encore perdue que mon cœur cherche où me reposer, j'observe en long et en large cette pièce à l'allure si ténébreuse... Sans trop comprendre pourquoi, je regarde à nouveau par le trou, j'aperçois encore ce calendrier marqué d'une croix de couleur rouge. C'est à mon étrange surprise que je découvre qu'elle n'est pas sur la date d'aujourd'hui, en effet, elle se trouve sur la case dix-neuf de ce mois de novembre. Nous sommes deux jours avant cette date. Je ne peux pas rester ici à ne rien faire sachant que derrière ces murs, elle m'attend... Je ne vais pas faire que ça, regarder les gens mourir sans les aider et me faire pardonner ensuite en écrivant des centaines de citations pour eux... On ne choisit pas de vivre mais on ne décide pas non plus quand partir... Je ne dois plus avoir de peine pour moi-même, je dois en avoir pour ceux qui comme moi ne comprennent plus leur passé...
C'est presque découragé que je m'avançai près de mon mur de citations, il me reste guère d'espace à présent. Ces murs sont en même temps horrible car il me tienne emprisonné ici, mais ils sont aussi protecteurs est me servent de passage vers la liberté, ma liberté d'expression et ma liberté de parler... Dans ma tête, un seul mot, reviens-moi... Ne t'égard plus et suit ton chemin...
J'ai la main et le bras qui tremble... Je sens des fourmis dans mes jambes, j'ai mal au crâne et mon cerveau bouillonne... Mon corps ne suit plus ce changement, il a besoin de ces médicaments pour avancer... Avant, il n'en avait pas besoin mais depuis que je suis là, je suis obligé de les prendre, enfin, au début je ne savais pas qu'il y'en avait dans ma nourriture, j'ai découvert ça quelques jours après mon arrivée. Je tombais de sommeil dans la journée, plusieurs fois par jour je me retrouvais en convulsion sur ce sol de béton, une bave blanchâtre à la bouche et le regard perdu dans nul part...
Je prenais des crises de fou rire constamment, je devenais fou, je le suis encore maintenant mais je sais me contrôler... Je ne sais pas si la nourriture de ma sœur est elle aussi bourrée de drogue ou si à elle, ils lui ont laissé le droit de rêver librement... Je sens que je suis en manque, je sais très bien que ce besoin est devenu vital aujourd'hui... C'est dans un état pitoyable que j'entrepose délicatement des milliers de mots sur ce mur de honte...
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